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Plon publie son premier roman, Le Lézard vert, un manuscrit rejeté par 23 maisons d’édition. Le Miami Herald lui consacre alors deux
pages.
Depuis, il a publié 13 romans chez Plon sous le nom de
John La Galite et de Jean-Michel Sakka, dont Zacharie, Grand Prix RTL-Lire.
Ses livres ont été traduits en plusieurs langues, et Zacharie est devenu un livre culte au
Japon.
John La Galite se trouve en Thaïlande au moment du
tsunami qui dévaste Pukhet et les îles de la mer d’Andaman. Une expérience
dramatique qu’il intègre dans deux de ses livres, La Porte des songes et L’Ange
gardien.
On le retrouve à la frontière entre le Myanmar et la
Thaïlande, à Mae Sot, où il participe à l’intégration des réfugiés Karens.
John La Galite partage son temps entre Los Angeles et l’Asie.
Et répond à mes questions entre deux escales. Thank you, Mister John !
Vous êtes l’auteur
d’un grand nombre de romans publiés chez des éditeurs traditionnels, cependant,
depuis quelque temps vous publiez vos romans en auteur indépendant, et vous
rencontrez un énorme succès. Qu’est-ce qui vous a conduit à cette
démarche ?
J’étais lié avec le PDG d’une maison d’édition
parisienne qui a publié 13 de mes romans. Lorsqu’il a pris sa retraite, les
choses ont changé. Mes manuscrits sont passés de lectrice en lectrice avant d’être
rejetés. J’ai contacté d’autres éditeurs, présenté mes manuscrits, mais sans
plus de succès. Je n’avais plus vraiment le choix. Ne me restait que l’auto-édition.
Quels
avantages voyez-vous à publier vos livres de façon indépendante,
comparativement à une publication par un éditeur traditionnel ?
Essentiellement la liberté de création, sous toutes
ses formes, et la possibilité de connaître la réaction du public. Celle des
journalistes ne m’intéresse pas ou plus. De toute façon, la presse ne fait pas
vendre.
Quelles
sont les inconvénients ?
Vous n’avez pas d’éditeur. Pas d’avance à la
signature du contrat. Plus personne pour vous guider dans l’écriture de vos
manuscrits et manager votre carrière. Vous êtes seul pour prendre toutes les
décisions et vous occuper du marketing de votre livre.
Quelles
difficultés rencontrez-vous, d’ordre technique ou autre ? Que pensez-vous
des différentes plates-formes ?
J’ai appris à résoudre les problèmes techniques en
travaillant sur les processus de conversions de fichier. Aujourd’hui, je n’ai
plus vraiment de « difficultés » de cet ordre.
En ce qui concerne les plates-formes, je suis
uniquement sur KDP.
Proposez-vous
vos livres exclusivement en numérique ou également en version papier ?
Comment cela se passe-t-il ?
Pas de version papier, du moins tant que les prix ne
s’aligneront pas sur les prix des livres de poche, ce qui n’est pas le cas
actuellement.
Avez-vous
une idée du regard que portent les professionnels du livre – éditeurs, auteurs,
libraires, critiques, journalistes – sur les
auteurs indépendants ? Et les lecteurs, qu’en pensent-ils ?
Je peux me tromper, mais je pense qu’aux yeux des
professionnels, les auteurs indépendants n’existent que dans l’univers
numérique et chez les possesseurs de liseuses, et qu’un auteur qui n’est pas
publié n’est pas un auteur, du moins en France. Quant à ce que pensent les
lecteurs, mes meilleures ventes chez Amazon viennent de manuscrits que les
éditeurs ont rejetés.
À votre
avis, de quelle manière le courant indépendant, en littérature, pourra-t-il
gagner ses lettres de noblesse ?
Le monde change et tout a été dit. Le livre est
toujours un travail de création, mais c’est devenu un produit commercial qui
obéit aux lois de « l’entertainment ». Le courant indépendant en
littérature est lié au nombre de liseuses. Le jour où il y en aura quelques
millions en France, l’édition traditionnelle connaîtra des jours difficiles.
Comment
voyez-vous l’évolution de ce mode de publication ?
Le nombre de liseuses est le seul goulot d’étranglement.
Pouvez-vous
nous présenter le dernier roman que vous proposez en auteur indépendant ?
Il s’appelle Rencontre.
C’est une histoire d’amour avec une touche de suspense et de paranormal. Je
reprends une vieille formule, celle du roman-feuilleton. Trois épisodes sur une
période de 9 mois. Je ne suis pas certain de la réaction du public. Mais c’est
aussi un des avantages de l’auto-édition. Être libre de tenter de nouvelles
expériences.
Pour en savoir plus sur l'auteur, consultez sa page Amazon
Je trouve la personnalité de John très intéressante et son idée de feuilleton, à suivre ! Je pense que c'est une excellente initiative que je poursuis moi-même. ;)
RépondreSupprimerMerci pour cette interview. :)
Bonjour Philippe. Oui, je crois que la série littéraire excite de plus en de plus de monde et répond à une attente des lecteurs. Allez, je me fais un peu de pub, j'en écris une également pour les éditions La Bourdonnaye. Les premiers épisodes (dont le tout premier gratuit) arrivent en avril. Ce sera mordant… et saignant !
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