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Gilbert Gallerne est auteur et scénariste. Il est publié professionnellement depuis l'âge de 18 ans, sous divers pseudonymes (dont Gilles Bergal et Milan), et compte aujourd'hui plus d'une vingtaine de titres à son actif.
Il s'est distingué chez des éditeurs tels que Fleuve noir, Flammarion, Belfond, Baleine. Cependant, cet écrivain reconnu a récemment décidé de se publier en auteur indépendant et nous explique son choix en précisant qu'il n'est pas seul dans ce cas.
Dans un entretien passionnant, au cours duquel il analyse parfaitement le système en place, il nous fait partager son expérience de la publication en indé.
Vous
avez obtenu le prix du Quai des Orfèvres en 2010 pour Au pays des ombres. Mais avant de vous adonner au polar, vous vous êtes
illustré durant plusieurs années dans le fantastique. Qu’est-ce qui a motivé ce
changement de genre, et est-il définitif ?
Le changement a été motivé par une envie
d’essayer quelque chose de plus difficile : quand on écrit du fantastique,
il est relativement aisé de créer un suspense et d’effrayer le lecteur qui est
venu pour ça et qui partage toute une mythologie. On écrit
« vampire », et chacun se demande où il a bien pu ranger ce fichu
crucifix qu’on lui a donné à sa première communion… Mais effrayer le lecteur et
le tenir en haleine avec des moyens « naturels » me paraissait plus
difficile, c’était un défi. C’est pour ça que beaucoup d’auteurs de prétendus
« polars » se contentent de pondre des histoires de serial killer
l’une après l’autre : c’est devenu le croque-mitaine moderne, le prédateur
du XXIe siècle. Réécrire cent fois la même histoire ne m’intéresse
pas : si vous prenez mes thrillers policiers, vous trouverez une intrigue
et des personnages différents à chaque fois. Et cela me donne totalement
satisfaction. Cela dit, si je croise une bonne idée de roman fantastique, je
n’hésiterai pas une seconde.
Vous
affichez au compteur 15 romans, 4 recueils de nouvelles, 5 documents et
essais, 7 traductions et 3 participations à des collectifs, tous publiés
chez des éditeurs traditionnels. Cependant, depuis quelque temps vous publiez
vos romans en auteur indépendant. Qu’est-ce qui vous a conduit à l’indépendance ?
L’indépendance est toute relative : j’ai
encore quelques romans qui sont gérés par des éditeurs traditionnels, dont mon
dernier, Les Salauds du lac, qui est
une aventure du Poulpe, publié par Baleine, fin 2012. Je dirais donc que je
joue sur les deux tableaux : j’ai recours aux services d’un éditeur
lorsqu’il peut m’apporter un plus, comme c’est le cas en matière de diffusion
pour un ouvrage papier, mais je préfère gérer moi-même lorsque l’éditeur ne m’apporte
aucune valeur ajoutée, et c’est exactement le cas du numérique à l’heure
actuelle.
Quels avantages voyez-vous à publier vos livres de façon indépendante,
comparativement à une publication par un éditeur traditionnel ?
Comme je viens de le dire, pour le papier,
l’éditeur traditionnel garde encore une longueur d’avance, du fait du réseau de
distribution. En revanche, en matière de numérique, les avantages penchent
nettement en faveur de l’indépendance. Déjà, l’auteur peut décider du prix de
vente du livre. Or on sait que les éditeurs traditionnels ont une politique
tarifaire délirante, qu’ils prétendent même qu’un livre numérique revient plus
cher à « fabriquer » qu’un livre papier… Ce qu’ils veulent surtout,
c’est protéger leurs collections de poche. Et donc ils fixent des prix pour le
numérique qui sont ridicules : on a même vu des livres numériques plus
cher que l’édition papier grand format ! Je pense quant à moi qu’un bon
prix pour un livre numérique est un prix qui prend en compte l’aspect éphémère
et dématérialisé de « l’objet » ; en numérique, vous ne pouvez
pas transmettre votre achat, c’est juste de la lecture. Quand on achète un
livre papier neuf, on peut le revendre environ la moitié du prix d’achat, donc
je considère que le prix de la lecture c’est cinquante pour cent du prix
d’origine. Partant de là, le prix d’un e-book sortant en même temps que le
grand format vendu 19 euros devrait être de l’ordre de 10 euros, et quand il
s’agit d’une édition disponible en poche, on devrait tomber à quatre ou cinq
euros. Ce qui explique que mes ouvrages sont en général proposés à 4,99 €. Je
ne pense pas qu’il faille descendre trop bas : cinq euros est un prix
raisonnable, j’estime que les auteurs qui bradent leurs livres à 99 centimes
font une erreur et se tirent une balle dans le pied, en même temps qu’ils
tirent dans le dos de leurs collègues. On ne gagne jamais rien sur le long
terme en se dévaluant, en revanche, on fausse le marché en laissant croire à
l’acheteur que le prix normal c’est 99 centimes. Or, si on veut conserver un
certain aspect professionnel au métier d’écrivain, il faut que l’auteur d’un
livre puisse en tirer un revenu suffisant pour rémunérer le temps passé à
créer. Sinon on arrive à dévaluer le statut de l’auteur qui devient un
dilettante dont l’activité première doit être autre. Tout le monde y
perd : l’auteur, qui doit passer la semaine à bosser dans un domaine qui
ne l’intéresse pas, simplement pour pouvoir manger, et le lecteur qui s’étonne
soudain que son auteur préféré ne puisse pas sortir un roman aussi souvent
qu’auparavant depuis qu’il doit cantonner ses séances d’écriture aux
week-ends !
Donc, choisir son prix, c’est le premier
avantage, mais encore faut-il en avoir conscience. Il y en a d’autres, comme
par exemple le fait que choisir son prix de vente permette également de choisir
la somme qui va vous revenir. Et d’en conserver l’intégralité. Il faut savoir
que la plupart des éditeurs ne gèrent pas leurs livres numériques en direct
mais passent par des officines spécialisées qui ponctionnent une part du prix
de vente et que ce qui reste est ensuite partagé avec l’auteur, à qui on
propose généralement un pourcentage ridicule, de l’ordre de 5 % sur le
prix de vente hors taxe… À comparer avec les 70 % que vous pouvez obtenir
d’Amazon lorsque vous travaillez en direct.
Un autre avantage est d’avoir la main en ce
qui concerne la couverture. En général, je n’ai pas eu à me plaindre de celles
que me « proposaient » les éditeurs papier, mais il faut bien voir
qu’en matière d’édition traditionnelle si on vous demande votre avis sur la
couverture, c’est juste pour vous entendre dire que c’est bien. Les rares fois
où j’ai émis quelques doutes sur une illustration, on m’a gentiment fait
comprendre que ce n’était pas mon domaine et qu’on savait ce qu’on faisait…
Quelles sont les inconvénients ?
Le gros inconvénient que mettent en avant les
adversaires de l’édition indépendante, c’est l’absence d’édition, justement.
Personne n’est là pour relire votre manuscrit ni vous guider. Mais il faut
tempérer cet argument : d’abord, les conseils que vous prodiguent les
éditeurs ne sont pas toujours à votre avantage. On sait que Faulkner et
Lovecraft, par exemple, avaient subi des réécritures de la part de leurs « editors » ; je ne pense
pas que les anonymes qui corrigeaient leurs œuvres étaient forcément mieux
placés qu’eux pour juger. Sans aller jusqu’à me comparer à ces deux illustres
modèles, mon exemple personnel est assez parlant : j’ai pour l’instant
principalement publié en numérique des rééditions d’ouvrages publiés dans le
passé et épuisés. Afin de profiter de ces corrections, je scanne le texte
publié qui est donc censé avoir été lu, relu, corrigé et recorrigé par une
foule de gens. Cela ne m’a pas empêché pour trois ou quatre de mes livres d’y
découvrir des fautes élémentaires de grammaire qui m’avaient échappées à
l’époque, mais qui surtout avaient reçu l’imprimatur ! Et il ne s’agissait
pas de petits éditeurs mais de grandes maisons dont je tairai le nom, les gens
responsables de cette « édition » de mes ouvrages n’étant plus en
place aujourd’hui. Cette expérience m’a amené à relativiser sérieusement ce que
l’on pouvait attendre de l’apport d’un éditeur.
Les autres inconvénients sont d’ordre
logistique : éditer, c’est un métier, et l’auteur qui procède seul à
l’édition de ses livres doit coiffer plusieurs casquettes qui vont de
typographe à maquettiste et illustrateur le cas échéant. Personne ne peut
prétendre avoir tous les talents, et il est alors judicieux de recourir à des aides
extérieures.
Et enfin, il reste la question des SP :
comment faire connaitre son livre si on ne peut pas envoyer de service de
presse ? Dans le cas des auteurs qui, comme moi, ont déjà un lectorat, ce
n’est pas vraiment un problème : les livres trouvent leur public. Mais
j’avoue que pour l’auteur débutant cela doit être difficile.
Quelles difficultés rencontrez-vous, d’ordre technique ou autre ? Que
pensez-vous des différentes plates-formes ?
La première difficulté, c’est le temps. Le
scan ne fait pas tout, et il faut relire le texte à la recherche des coquilles,
puis il faut le calibrer en fonction des spécifications de telle ou telle plate-forme,
en suivant des indications en anglais. Pour moi l’anglais n’est pas un
problème, mais je comprends que ce soit une barrière pour nombre d’auteurs
français.
Cela dit, nous en sommes aux balbutiements de
cette nouvelle technologie, et on commence à voir apparaître en France des
offres d’« intégrateurs » du type Smashwords, ces offres vont se
multiplier, et d’ici deux ans on trouvera trois ou quatre grandes maisons
capables de gérer les titres français.
Les différentes plates-formes, du moins
celles que je pratique, ont toutes leurs particularités, mais une fois que l’on
a compris leur fonctionnement c’est assez simple et rapide. La plus facile à aborder
est certainement Amazon KDP, d’abord parce qu’elle est en français. Ensuite, elle
est très aisée à manipuler : les pages sont claires, le produit fini
apparaît rapidement en ligne, et les restitutions sont le grand plus de ce
support. Vous pouvez suivre vos ventes au jour le jour, presque heure par
heure, et votre positionnement dans les « charts ». Donc, pour un
auteur qui veut s’aventurer dans le royaume du numérique, Amazon KDP est la
porte d’entrée évidente.
Ensuite, je bascule mes titres sur Smashwords,
qui est un intermédiaire : vous formatez votre texte selon leurs indications,
et ils le proposent à tous les diffuseurs (Amazon, Apple, Barnes & Nobles…).
Là, les difficultés commencent. Le site est en anglais, et si l’on souhaite
être diffusé sur toutes les places, il faut que le livre numérique obtienne la
certification « premium », ce qui n’est possible que si le manuscrit
est irréprochable (pas de double espace, pas de changement d’alignement des
paragraphes en cours de texte, etc.). Et lorsque votre texte n’est pas parfait,
vous obtenez juste un message d’erreur, et vous pouvez chercher une heure avant
de comprendre que c’est simplement une histoire de taquet mal positionné. Mais
bon, une fois passé ce cap, votre livre est en vente sur toutes les plates-formes
que couvre Smashwords.
Après quoi, lorsque mon manuscrit a passé
avec succès l’examen de Smashwords, je le bascule sur Kobo, ce qui s’avère un
jeu d’enfant.
Alors, pourquoi ces trois plates-formes, lorsque
l’on sait que Smashwords est un intermédiaire qui propose également de vous
diffuser sur Kindle et Kobo ? Tout simplement pour une question de
rentabilité : Smashwords prend un pourcentage (raisonnable, mais cela
reste un pourcentage) au passage, et j’estime que je peux traiter directement
avec Kindle et Kobo (qui diffuse notamment auprès de la Fnac) et donc améliorer
la rentabilité globale pour un investissement en temps qui peut paraître
important à l’origine mais comptera peu au fil des ans.
Proposez-vous
vos livres exclusivement en numérique ou également sur papier ? Comment
cela se passe-t-il ?
Pour l’instant, ils sont proposés uniquement
en numérique. Mais je commence à regarder sérieusement les possibilités de
publication à la demande. Je vais sans doute y venir courant 2013. Il y a une
certaine demande des lecteurs, notamment pour les inédits que l’on ne peut donc
pas trouver en occasion.
Avez-vous
une idée du regard que portent les professionnels du livre – éditeurs, auteurs,
libraires, critiques, journalistes – sur les
auteurs indépendants ? Et les lecteurs, qu’en pensent-ils ?
Peut-être faudrait-il définir ce que l’on
entend par « auteur indépendant » ? Je pense qu’il y a deux cas
de figure : les auteurs qui ont un passé dans l’édition papier, et puis
tous ceux qui arrivent aujourd’hui parce qu’ils sont jeunes, ou bien plus âgés
mais rejetés par les éditeurs traditionnels jusque-là. Et je pense que la
cassure se produit à cet endroit : il y a d’un côté les
« vrais » auteurs, et de l’autre ceux que Robert Laffont, dans son
autobiographie, appelait les « would-be
writers » (« ceux qui voudraient être écrivains ») ;
autrefois, ces derniers devaient persévérer, progresser dans leur coin, envoyer
leurs manuscrits, se remettre à l’ouvrage, pour finir soit par trouver un
éditeur, soit par abandonner, soit par tomber dans le piège du compte d’auteur,
soit par recourir à l’autoédition. Très peu arrivaient à ce dernier stade, à
cause du coût et de la difficulté à vendre les deux mille exemplaires qui
moisissaient au sous-sol. Aujourd’hui, tout le monde peut publier un ebook, et
cela ne coûte rien. Le plus fainéant des auteurs peut mettre en ligne son
manuscrit sur Amazon KDP en moins de dix minutes. On comprend que certains
fassent la grimace lorsqu’on leur parle d’auteurs indépendants.
À l’autre extrémité, vous avez les auteurs
confirmés, comme Brussolo qui sort maintenant directement en ebooks ses romans
fantastiques, faute de débouché auprès des éditeurs papier. Quand quelqu’un de
l’envergure de Brussolo en arrive à autopublier ses inédits, c’est que le monde
de l’édition est en train de subir une mutation profonde.
Quant aux lecteurs, vous avez les
irréductibles qui jurent que jamais ils ne liront un texte sur un écran, ceux
qui parlent du contact sensuel avec le papier, ce que je comprends
parfaitement, mais il faut voir que les générations montantes sont plus
habituées à tripoter un écran qu’un morceau de papier. C’est une évolution
inéluctable, et les grognards qui refusent de le voir me font penser à ceux
qui, dans les années cinquante, protestaient contre l’apparition du livre de
poche sous prétexte que ce n’était pas un vrai livre, que la littérature avait
besoin d’un grand format et d’être vendue cher sous peine d’être dévaluée… les
mêmes arguments que l’on retrouve aujourd’hui face au numérique.
À
votre avis, de quelle manière le courant indépendant, en littérature, pourra-t-il
gagner ses lettres de noblesse ?
Pour gagner ses lettres de noblesse, il
faudra qu’il propose des ouvrages de qualité. Le problème des indépendants,
c’est que n’importe qui peut aujourd’hui publier n’importe quoi. Pour quelques
exemples de belle réussite, on a surtout un gros paquet d’autoédition
d’ouvrages qui n’auraient jamais vu le jour s’ils avaient été soumis à un
véritable éditeur.
Il va falloir faire un tri dans tout cela, et
je pense que cela passera par une prise de conscience des auteurs reconnus qui
disposent de titres oubliés. Je pense notamment à tous ces auteurs du Fleuve
Noir, à tous ces gens qui fournissaient les collections policières ou de
science-fiction dans les années 1970 à 1990 et dont la plupart des ouvrages
sont aujourd’hui introuvables. On commence à voir cela aux États-Unis, et dans
une moindre mesure en France, où l’on a encore quelques années de retard, mais
cela va venir. Que des gens comme Brussolo commencent à y venir est un très bon
signe.
Comment voyez-vous l’évolution de ce mode de publication ?
Je pense que les auteurs confirmés dont je
viens de parler vont bientôt se réveiller en réalisant qu’ils sont assis sur un
trésor sans en avoir conscience. Lorsqu’ils comprendront qu’ils peuvent
financer une partie de leur retraite en ressortant ces titres, on va voir
déferler une vague d’auteurs confirmés. Cela commence à se produire aux USA, où
les auteurs des pulps réapparaissent avec leurs titres épuisés et quelquefois
des inédits. Bientôt, tous les titres épuisés seront à nouveau disponibles. De
toute façon, les auteurs ont intérêt à ressortir leurs livres s’ils ne veulent
pas les voir numérisés sauvagement dans le cadre de la loi sur la numérisation
des « œuvres indisponibles » : ces mêmes éditeurs qui
n’exploitent plus leurs livres auront le droit d’encaisser les royalties du numérique
en leur nom et de leur jeter quelques miettes ; cela vaut peut-être la peine de
se pencher sur la question. Les auteurs ont la chance aujourd’hui de pouvoir
prendre leur vie en main, il serait dommage qu’ils n’en profitent pas.
Et puis bien sûr, il y a quelques success-stories comme celle de Barbara
Freethy qui vont commencer à faire réfléchir les autres : cet auteur
américain qui ne parvenait pas à faire rééditer ses anciens titres a décidé de
les mettre elle-même en ligne. Elle est à plus de deux millions d’exemplaires
vendus, et tous ses nouveaux titres sortent directement en numérique. Quand on
verra des gens comme cela remporter de grands succès, les opinions évolueront.
On commence d’ailleurs à voir de plus en plus d’auteurs à succès qui se
réservent les droits numériques (le cas de JK Rowling me vient à l’esprit).
Pouvez-vous nous présenter le dernier roman que vous proposez en auteur
indépendant ?
J’ai mis en ligne en 2012 sur Amazon KDP un
roman inédit intitulé Liés par le sang.
C’est l’histoire d’un jeune couple, Éric et Élise ; ils sont au chômage tous
les deux, en fin de droit, il est handicapé, elle est enceinte, ils n’ont
d’autre solution que de demander l’asile à la famille d’Éric qui l’a rejeté
lorsqu’il avait cinq ans. Ils arrivent donc dans une scierie au bord de la
faillite, au plus profond des Vosges. L’accueil est plutôt froid, mais Éric ne
pense qu’à une chose : gagner l’amour de sa mère et de ses frères,
s’intégrer dans cette famille qui lui a tant manqué. Élise voit la situation un
peu différemment. Les frères lui font peur, et elle ne pense qu’à une
chose : partir au plus vite. Quand elle parvient enfin à convaincre Éric,
il est trop tard : ses frères l’ont entraîné trop loin, et il n’a plus
d’autre choix que de les suivre.
Pour l’instant il n’est
disponible que sur Kindle, mais je vais bientôt le proposer sur les autres
plates-formes. Ce roman marche très bien, et les notes qu’il a récoltées sur Amazon
sont des cinq-étoiles… Pas mal pour un livre publié « sans éditeur ».