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Angela Behelle est l'auteur de la saga porno chic La Société, publiée chez La Bourdonnaye. Dès les premiers tomes de la série – qui en compte 10 –, elle a remporté un large succès, et sa popularité ne cesse de croître.
Qui est-elle véritablement ? Qui se cache derrière le loup de cette grande prêtresse du BDSM soft à la française à laquelle tant de lecteurs sont si solidement attachés ? Quand on l'interroge à ce sujet, l'auteur répond : "Qu'importe qui je suis vraiment, je suis une femme comme toutes les autres, tranquille et sage… en apparence."
Pour notre plaisir, elle en dévoile cependant davantage sur ses romans. Juste assez pour nous donner l'envie d'aller plus loin, comme si elle voulait nous inciter à oser, à toucher…
Angela Behelle est votre pseudonyme d’auteur de littérature érotique, mais vous
écrivez sous d’autres noms dans d’autres genres. Quels sont ces autres genres,
qu’est-ce qui vous a conduite à l’érotisme, et pour quelle raison jouez-vous le
mystère de l’anonymat ?
J’ai en effet commencé à écrire dans un genre
différent. Il s’agissait au départ de romances légèrement paranormale. Au bout
de quelques essais, je me suis cependant sentie frustrée de devoir jeter un
voile pudique sur certaines relations. Je me suis donc laissée tentée par une
écriture plus osée.
Pour être tout à fait franche, l’anonymat n’est
pas un jeu pour moi, mais une nécessité afin de préserver ma tranquillité et
celle de ma famille.
Dans votre série La Société, le
personnage récurrent des 10 tomes semble être… La Société. Quelle est cette
société ? Qu’est-ce que l’Oméga ?
C’est exactement ça. La Société est en effet le
fil conducteur de la série. Il s’agit d’une organisation secrète créée par un
philosophe, Henri Valmur (décédé juste avant le début du premier tome). Elle a
pour but d’offrir le plaisir sous toutes ses formes à quelques personnes triées
sur le volets, des intellectuels, des artistes, des hommes et des femmes
d’affaires, des politiques... bref une certaine élite, financièrement très à
l’aise et influente.
Quant à l’Oméga, il s’agit tout simplement du
symbole utilisé en guise de badge. Un badge qui identifie son possesseur et qui
donne accès au réseau très spécial mis en place par La Société. Il sert
également de « moyen de paiement »
Quelle est la trame de la série, le fil conducteur, s’il yen a un ? À
moins que chaque tome se suffise à lui-même et soit indépendant des
autres ?
Si chaque tome relate une histoire différente, il
obéit cependant à une logique. Il s’agit de découvrir à chaque fois, un
personnage important de la Société ainsi que le fonctionnement de celle-ci. Ils
répondent également à une certaine chronologie, ce qui peut parfois dérouter un
peu le lecteur qui s’aventurerait à prendre les épisodes dans le désordre, bien
que ce ne soit pas insurmontable.
De quelle manière parvenez-vous à fidéliser les lecteurs en mettant en scène
des personnages différents à chaque épisode ?
Le lecteur retrouve dans chaque tome une
« ambiance » et certains personnages clés reviennent régulièrement.
Il en est ainsi d’Alexis et de Mickaëlla Duivel, comme de quelques autres
qu’ils vont croiser dans les tomes suivants bien qu’ils n’en soient plus les
héros.
En quoi La Société diffère-t-elle des
romans érotiques de chez Harlequin ou du mummy porn classique ?
Je serais bien en peine de le dire pour ne pas
les avoir lus. Cependant, je sais que je cultive une ambiance très parisienne,
avec une histoire, des personnages bien français, des références qui parlent
forcément à mes lectrices.
En quoi La Société pourrait-elle
séduire un lectorat masculin ?
J’aimerais justement que les hommes soient plus
bavards, car ils sont peu enclins à partager leurs impressions de lecture sur
mes livres alors que je sais qu’ils sont quelques uns à s’y être aventurés. Je
pense qu’ils pourraient aimer le fait qu’il y ait une histoire et peu de
tabous.
À quel rythme publiez-vous ? Les 10 tomes sont-ils déjà tous écrits ?
Toute ma série était écrite avant
même que j’envoie le premier tome. Aujourd’hui, je me contente de remodeler
chaque tome en fonction des petits changements que j’ai pu apporter aux
précédents et qui induisent une réécriture, c’est tout.
Quant au calendrier de publication, nous essayons
d’en faire paraître un par trimestre.
Le tome 3 est sans doute le plus
« romantique » de la série. Dans celui-là, pas de BDSM, mais une
belle histoire d’amour qui devrait séduire les lectrices plus amatrices de
romances érotiques. Il contient toutefois quelques passages plus épicés, mais
je crois avoir trouvé un dosage plus subtile que dans les précédents. J’essaye
d’imprimer à chaque tome un esprit différent, le BDSM dans le 1, l’éducation et
la manipulation dans le 2, celui-ci correspond au tome « conte de
fées ». Je sais qu’il est déjà le préféré de beaucoup de lectrices. On le
compare souvent à une version érotique de Pretty Woman sur certains points,
mais cela s’arrête là, l’histoire est différente, les personnages aussi.
Pourquoi le choix des éditions La Bourdonnaye, un éditeur exclusivement
numérique ? Peut-on se procurer vos livres en version brochée ?
J’ai envoyé le manuscrit de QDN2 aux éditions La
Bourdonnaye qui démarraient tout juste leur activité. Pour moi, c’était juste
un essai, pour voir. Je n’imaginais même pas que ma petite histoire pourrait
trouver un lectorat. Alors je me suis dit que le numérique était sans doute la
meilleure option. Aujourd’hui, je sais que j’ai eu raison et je ne le regrette
absolument pas. Benoît de la Bourdonnaye m’a fait confiance et je l’en remercie
infiniment. Le fait qu’il s’agisse de numérique n’a absolument eu aucune
influence sur sa façon de travailler. J’ai eu affaire en tous points à un
véritable éditeur.
L’édition brochée de mes livres se trouve
aujourd’hui sur Lulu.com mais ils seront prochainement disponibles également
sur amazon et d’autres librairies en ligne.
Travaillez-vous parallèlement sur d’autres projets que La Société, ou bien cette saga accapare-t-elle tout votre
temps ? Comment envisagez-vous l’après Oméga ? Continuerez-vous dans
l’érotisme ? Avez-vous d’autres projets ?
Actuellement, je me concentre en effet sur La
Société qui a encore de beaux jours devant elle. Mais d’ores et déjà plusieurs
manuscrits sont rangés précieusement. Ils constitueront certainement un autre
projet par la suite et oui, toujours dans le genre érotique.
Et si vous en voulez encore, la société Oméga vous ouvre ses portes.
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