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17 janvier 2013

Agnès Martin-Lugand : Les gens heureux lisent et boivent du café

Agnès Martin-Lugand est l'auteur d'un premier roman intitulé Les gens heureux lisent et boivent du café. Ce roman a immédiatement remporté un très large succès et s'est classé en têtes des ventes, toutes catégories et tous genres confondus. Sa particularité : il est autopublié.
Son auteur l'a présenté à seulement deux maisons d'édition, il y a quelques mois. Elle a reçu deux réponses personnalisées, très positives et très encourageantes, mais se soldant chacune par un incompréhensible refus, là où on aurait pu s'attendre à une proposition de retravail, la mission première de tout éditeur.
Agnès Martin-Lugand a donc décidé de ne plus compter sur personne ni de ne plus attendre le bon-vouloir d'une quelconque instance supérieure pour proposer son texte. Elle l'a repris, l'a peaufiné et l'a distribué chez les plus grands libraires en ligne ; en numérique, et en papier chez l'un deux – le seul à proposer actuellement aux auteurs et aux lecteurs le service d'impression à la demande ou POD (print on demand).
Choix judicieux, puisque dès la mise en vente du livre elle a fait la nique aux plus grands best-sellers habituels.
Alors, Agnès Martin-Lugand lit-elle et boit-elle du café ? Réponse en images.


Plus de détails sur le livre, ici
La page Facebook de l'auteur, ici


5 commentaires:

  1. Solution d'autant plus adaptée que rien n'empêche de démarcher des éditeurs en parallèle. Félicitations en tout cas pour ce beau succès.

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  2. Exactement ! Et l'inverse peut se produire aussi, en tout cas c'est ce qui passe dans les pays anglo-saxons qui ont une bonne longueur d'avance sur nous. Des éditeurs peuvent contacter des auteurs indé par le biais des librairies en ligne qui les rendent visibles.

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  3. L'auteur donne aussi l'exemple qu'on voudrait voir suivre par les éditeurs : la version immatérielle est vendue 2,68 euros tandis que le volume imprimé coûte 8,12 euros, ce qui paraît correspondre à la différence entre les coûts de fabrication et de distribution.

    Un joli roman, d'ailleurs, facile sans tomber dans les aux clichés de la chick-lit, dont quelques ingrédients sont pourtant judicieusement utilisés (la focalisation interne et la part de la subjectivité, et même le meilleur ami gay...)

    C'est l'histoire racontée qui évite de donner dans la facilité de la littérature de filles : une tragédie qui commence par la catastrophe, et le récit d'une guérison où l'amour n'est pas le but mais une étape de la guérison.

    C'est ce manque de formatage qui a dû effrayer les marchands du temple : deux morts dans la première page, et l'amour n'est pas le souverain bien ; voilà qui n'a jamais été romanesque, même chez Mlle de Scudéry...

    Mais c'est la qualité de ce petit roman, qui mériterait à mon avis un succès encore plus large.

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  4. L'auteur donne aussi l'exemple qu'on voudrait voir suivre par les éditeurs : la version immatérielle est vendue 2,68 euros tandis que le volume imprimé coûte 8,12 euros, ce qui paraît correspondre à la différence entre les coûts de fabrication et de distribution.

    Un joli roman, d'ailleurs, facile sans les clichés de la chick-lit, dont quelques ingrédients sont pourtant judicieusement utilisés (la focalisation interne et la part de la subjectivité, et même le meilleur ami gay...)

    C'est l'histoire racontée qui évite de donner dans la facilité de la littérature de filles : une tragédie qui commence par la catastrophe, et le récit d'une guérison où l'amour n'est pas la solution finale qui amène un dénouement conventionnel, mais une étape seulement.

    C'est ce manque de formatage qui a dû effrayer les marchands du temple : deux morts dans la première page, l'amour qui n'est pas le souverain bien, voilà qui n'est guère romanesque, même chez Mlle de Scudéry. Barbin aurait déjà refusé cette histoire;)

    C'est pourtant ce qui fait l'originalité de ce petit roman ; il mériterait un succès encore plus vaste.

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  5. @ François Collard Votre remarque sur l'absence de formatage est extrêmement intéressante, voire cruciale. L'un des avantages de l'autoédition pour le lecteur est que les textes lui sont présentés par les auteurs dans leur version non révisée, non lissée par l'éditeur. Cela permet de lire des choses peut-êtres moins consensuelles et donc plus intéressantes.

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