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21 février 2013

Un auteur indépendant se présente : Jacques Vandroux


La rubrique « Un auteur indépendant se présente » est un espace d’expression et de visibilité pour tout auteur indé qui le souhaite. Ici, chacun a carte blanche pour parler de ses œuvres, de son univers, de son parcours, de ses projets, et de l’édition indé.
De ça et du reste, puisque l'indépendance, c'est la liberté.
Merci à Jacques Vandroux pour sa contribution.

© Jacques Vandroux
Jacques Vandroux est un nouvel arrivant dans le monde des auteurs. Il est né sur la Toile le 25 février 2012, en proposant sur Amazon une nouvelle, Multiplication. Fils de l’imagination de l’auteur et de la prise en main du monde de l’édition numérique par son épouse, il récidive au mois d’avril 2012 avec cette fois-ci un roman-fleuve, Les Pierres couchées. Huit mille livres vendus plus tard, Jacques Vandroux accepte avec grand plaisir de venir s’exprimer sur le site Écran total pour présenter sa trajectoire d’auteur indépendant.

Pourquoi écrire ?
La réponse est très simple : parce que j’aime raconter des histoires, et aussi parce que j’aime que l’on m’en raconte. Quand j’ai écrit Les Pierres couchées, j’ai été mon premier lecteur. La configuration idéale ! J’avais lu dans une revue que tout auteur devait avoir un squelette structuré de son roman avant de l’attaquer. J’ai été un très mauvais élève, n’ayant aucune idée de l’histoire qui allait naître quand j’ai écrit le premier chapitre. Pour tout avouer, je ne savais même pas s’il y en aurait un deuxième. Puis peu à peu, je me suis laissé happer par le scénario et par les personnages auxquels j’avais donné vie. Quelques lecteurs m’ont encouragé à persévérer… et trois ans plus tard, j’ai écrit le mot fin.

Trois ans pour écrire un roman
Je travaille dans le monde industriel, et écrire est un passe-temps que je ne m’accorde que sur mes heures de repos ou lors de longs déplacements professionnels. Ce qui me force à abandonner parfois des semaines entières mes parchemins, ou plutôt mon fichier Word (ça a quand même moins de charme). Cela étant écrit, j’ai cru avec la naïveté du débutant que tout serait terminé quand j’ai écrit le mot fin. Grave erreur !

Comment en suis-je arrivé à l’auto-édition ?
Au tout début, grâce à une amie, qui est aussi le genre de lectrice qui flatte l’ego de l’auteur : « Jacques, je t’assure, il faut ab-so-lu-ment que tu édites ce livre ! » Elle avait vu l’intervention de David Forrest sur l’auto-édition, lors d’une émission télévisée. Ensuite, grâce à mon épouse, qui en plus de son activité professionnelle a tenu le rôle d’agent littéraire, de correctrice, d’informaticienne, d’animatrice de blog et de responsable administrative.
Au passage, je mets au défi quiconque n’a jamais trempé dans ce milieu de comprendre comment s’acquitter des charges sociales sans risquer la crise de nerfs. Eh oui, dès le premier euro gagné, il faut penser à ce genre de détail. Nous avons découvert toutes ces facettes du métier au fur et à mesure, au cours des mois qui ont suivi la mise en ligne des romans.

D’où l’erreur ?
Exactement. Dans l’enthousiasme du moment, nous avons déposé un fichier en format pdf. La plateforme Amazon est vraiment d’accès très simple. Émotion au moment de la première vente, même si votre meilleur pote vous a appelé une heure avant pour vous dire qu’il allait acheter votre livre. Puis une seconde vente, et quelques dizaines. Des inconnus ont donc acquis votre œuvre : immense fierté ! Les deux premiers commentaires largement étoilés qui font bomber le torse, puis, patatras, le commentaire « une étoile » qui déprime l’écrivain et sa femme : orthographe désastreuse et coquilles sont mises en avant, dans un style en général peu amène… Eh oui, voilà l’erreur ! Les deux lectures de votre roman de plusieurs centaines de pages n’ont pas suffi, et le client demande, à juste titre, la même orthographe que celle proposée par un éditeur traditionnel. Il aura fallu plusieurs relectures et l’aide précieuse de volontaires à la grammaire incorruptible pour finaliser une version digne de l’attente du public.

Mes thèmes de prédilection
J’aime écrire des romans divertissants. J’aimerais parfois me lancer dans de grandes introspections, mais je m’en sens incapable. Un commentaire qui se voulait acerbe a comparé Les Pierres couchées à un roman de gare. Voilà, tout est là ! Imaginez le livre que vous auriez envie de lire quand vous êtes tranquillement assis dans le train : vous avez plusieurs heures devant vous, un grand paquet de M&Ms ou de chips à vos côtés, et vous voulez vous vider la tête. Écrire ce livre, c’est mon objectif ! De l’action, du dépaysement, des personnages auxquels on s’attache, un brin de fantastique. Ce sont les ingrédients qui ont parsemé l’écriture des Pierres couchées et de Multiplication. Avec Au cœur du solstice, mon nouveau roman qui aurait du sortir depuis trois mois déjà – mais qui arrivera dans les bacs numériques d’ici quelques jours –, j’ai écrit un polar plus sombre que les autres. Les ingrédients sont toutefois restés les mêmes.
En parallèle, une histoire pour enfants devrait voir le jour sous peu.
En fait, les idées ne manquent pas, mais le temps si ! Heureusement que nous sommes à deux pour mener à bien cette aventure.

Livre papier ou livre numérique ?
Personnellement, je suis plutôt attiré par le papier. L’ancienne école ? Sans doute, diraient mes enfants. Mais le livre numérique est vraiment pratique… et léger. Il permet aussi de proposer des œuvres à des prix très attractifs et de toucher un public qui n’aurait pas tenté, ou pas eu les moyens, de vous lire à un prix classique.
Au passage, nous avons travaillé avec Syllabaire, un éditeur numérique pour les plates-formes de distribution autres qu’Amazon. Nous avons aussi utilisé la plateforme CreateSpace pour proposer une version papier de nos livres (qui doit, entre nous, représenter moins d’un pour cent du total des ventes).

Et si un éditeur ayant pignon sur rue me contactait ?
Je serais surpris : jour après jour, au gré du succès des Pierres couchées, sur Amazon, j’ai attendu sa lettre. Mais elle n’est pas venue !
Plaisanterie mise à part, l’auto-édition donne beaucoup de liberté et de sel à l’aventure : on ne doit rien à personne. Mais si le facteur apportait un jour cette fameuse lettre, je pense que je serais flatté, et que nous ne laisserions certainement pas passer cette opportunité.


Pour plus d’information sur Jacques Vandroux, consultez sa page auteur.
Et pour plus d’informations sur le monde selon Jacques, consultez son blog.

6 commentaires:

  1. Bravo pour cette interview Laurent ! Je connais bien les Vandroux et c'est un remarquable couple qui mérite son succès. :)

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    1. Bonjour Philippe, et merci pour l'intérêt que vous avez porté à cet article. Je partage votre opinion sur les Vandroux, que je ne connais que virtuellement, mais qui ont l'air réellement sympas :-)

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  2. Je ne les connais que via la toile, mais c'est assurément une très belle rencontre. Avec un très bon roman à la clé pour ne rien gâcher!

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    1. Et je crois que Jacques travaille sur un nouveau texte à paraître prochainement…

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  3. Merci à vous, que de compliments! Nous aussi nous sommes très heureux de vous avoir 'rencontrés' virtuellement, et d'avoir avec vous des échanges de qualité!
    Il est vrai que vous ne savez pas toujours si votre interlocuteur est Monsieur ou Madame, mais sachez que la communication fonctionne bien au sein de notre couple :)

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  4. très belle interview qui illustre bien les motivations de bon nombre d'auteurs auto-édités, comme le besoin d'écrire, et l'envie de partager de belles histoires...

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