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17 février 2013

Mon prochain gros truc


© Laurent Bettoni
Mon prochain gros truc est l’adaptation française de The Next Big Thing, un mème viral dans lequel les auteurs exposent leur prochain projet puis invitent d’autres auteurs à faire de même sur leurs blogs respectifs.

Chris Simon m’a invité à entrer dans la ronde, et j’ai accepté aussitôt. Je suis comme ça, quand une femme m’invite à danser, je ne résiste pas.

1. Quel est le titre de votre prochain texte?
Les Costello, une série mordante, saison 1.

2. D’où vous vient l’idée principale ?
Comme on peut le deviner au titre, il s’agit d’une série. Ce qui m’en a donné l’idée, ce sont toutes ces séries télé anglo-saxonnes que je dévore en véritable accro. Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Ça a commencé avec des séries comme Les Envahisseurs, Mission : impossible, Amicalement vôtre, Chapeau melon et bottes de cuir, Le Prisonnier. J’arrête là, au risque de toutes les citer et d’entrer en crise de manque. Mais ça continue aujourd’hui, avec, pour ne citer qu’elles, Shameless, Californication, Weeds.
Mon rêve, depuis toujours, est donc d’écrire des scénarios de série télé – et de cinéma, bien sûr. Je l’ai fait quelque temps pour une société de production. Elle cherchait prétendument à renouveler la série française qui se limitait – et se limite toujours, même si les titres changent – à Navarro, Julie Lescaut et Joséphine ange gardien. Mais tout ce que nous proposions, mes camarades et moi, était jugé trop peu conventionnel, trop segmentant pour le public français. Qui se régale pourtant des séries anglo-saxonnes avec lesquelles nous tenions vraiment la comparaison. Pas surprenant, le problème est le même dans l’édition, où l’on préfère se ruiner en rachetant des droits étrangers plutôt que de miser sur de nouveaux talents français.
Bref. L’idée principale des Costello vient de ce désir de proposer une série qui change un peu des productions hexagonales habituelles. Ce n’est pas possible à la télé ? Tant pis, je le fais en littérature.

3. À quel genre appartient-il ?
Je me définis comme un auteur de littérature « grise », qui mêle les genres, de la noire à la blanche. Pour Les Costello, je maintiens ce cap. J’injecte donc du suspense, de l’amour, de l’émotion, de la psychologie, du fantastique, peut-être de l’uchronie, et de l’humour, du second degré, du décalage.

4. Si votre texte était adapté au cinéma, quels acteurs verriez-vous dans les rôles principaux?
Compte tenu de ce qui précède, j’ai bien évidemment, dans mes rêves les plus fous, déjà établi le casting idéal.
Augusta : Annie Mercier
Giovanni (fils d'Augusta) : Simon Abkarian
Anna (femme de Giovanni) : Monica Bellucci
Paolo (fils aîné de Giovanni et Anna) : Vincent Rottiers
Raffaele/Joseph (fils cadet de Giovanni et Anna) : Tom Leeb pour les deux rôles
Louisa (fille benjamine de Giovanni et Anna) : Élisa Sednaoui
Marco (frère d’Anna) : Romain Duris
Dante (père d’Anna et Marco) : Christopher Lee

5. Quel est le synopsis du texte en une phrase?
Sur un mode décalé et second degré, Les Costello, une série mordante raconte les heurs et malheurs d’une famille de déménageurs-brocanteurs vivant tous sous le même toit, vaguement crapuleux, vaguement miteux… vaguement vampires.

6. Allez-vous être publié par un éditeur ou en auto-édition?
Pour cette série, je suis publié chez La Bourdonnaye, un jeune éditeur qui ne craint pas de tenter le coup et qui apporte ainsi un peu de sang neuf (normal, pour une histoire de vampires) au paysage littéraire français.

7. Combien de temps avez-vous mis pour produire votre premier jet ?
Je n’ai encore rien produit, et c’est voulu. En effet, aux codes des séries télé – que je vais m’amuser à détourner –, j’associe l’esprit des grands feuilletonistes (sans me comparer à eux) que furent Balzac, Eugène Sue, Alexandre Dumas, Ponson du Terrail, Souvestre et Allain, etc. C’est-à-dire que je livre les trois premiers épisodes pour avril 2013 et qu’ensuite je produis un épisode par mois, écrit presque en temps réel, donc, avec juste cette courte avance de 3 épisodes. Là, je me mets dans les mêmes conditions d’écriture que les auteurs précités, dans la même urgence, à courir contre la montre et à gérer cette pression. Et avec comme contrainte supplémentaire de calibrer chaque épisode pour un temps de lecture de 20 minutes. Je vais m’amuser comme un petit fou ! J’espère que les lecteurs aussi. Et j’espère qu’il y aura interaction, d’ailleurs, que les lecteurs réagiront et commenteront les épisodes, qu’ils mettront leur grain de sel. Alors je tiendrai compte de leur avis et de leurs remarques, si c’est possible, pour faire évoluer les personnages ainsi que le scénario. Je ferai tout pour donner ce qu’ils veulent aux lecteurs. Le numérique permet cet échange, et dans un premier temps les épisodes ne sortiront qu’en ebook.

8. À quel autre livre pouvez-vous le comparer ?
À aucun, je n’ai vraiment vu aucun livre similaire, même si on commence à voir émerger des séries littéraires.

9. Qui ou quoi a inspiré l’écriture de votre livre ?
Je vais m’inspirer, plus ou moins, de séries télé telles que Six Feet Under, Les Soprano, Weeds, Shameless, Desperate Housewives, True Blood.

10. Que pourriez-vous dire pour piquer l’intérêt de votre lecteur?
Cette série n’affiche qu’une prétention : divertir. C’est de l’entertainment pur et simple, facile à lire et drôle, mais ni stupide ni creux pour autant. À travers l’histoire d’une famille, la série abordera des thèmes universels qui nous concernent tous, mais sans prise de tête ni pseudo-intellectualisme germanopratin.

Pour prendre la suite et les soumettre à cette pratique virale, j’invite, seulement s’ils le veulent : Agnès Martin-Lugand, Chris Costantini, M.I.A., Eva Liebermann, Astrid El Chami, Charlie Bregman, Jacques Vandroux, Thomas Temple



4 commentaires:

  1. Weeds, Shameless, que du bon! Du très bon même. Bon, ne tombe pas dans les gros clichés de Desperate Housewifes car 17 meurtres dans le même quartier en un an dont 5 dans la même maison, c'est un peu lourd. En France, on appelle cela Plus belle la vie... Boss est aussi une excellente série.
    Bon courage avec ce projet.

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  2. Merci pour le tuyau, je ne connaissais pas "Boss". Je vais aller regarder ça d'un peu plus près.
    Pour les clichés, je vais essayer de faire attention, mais je vais aussi jouer avec. C'est-à-dire qu'il y en aura, mais d'énormes, pour qu'on voie bien que c'est voulu.
    J'assure mes arrières en disant ça :-)

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  3. Bravo pour le défi. Le principe de feuilletons de 20 minutes écrit "sans filet" est vraiment intéressant, mais demande un engagement qui doit parfois donner des sueurs froides à l'hauteur. Tous mes voeux de succès.
    Dans les séries françaises, j'ai découvert tout récemment "Engrenages" (qui n'en est qu'à sa 5ème ou 6ème saison :-))et que j'ai vraiment apprécié.

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  4. Merci pour vos encouragements, Jacques. Chaque jour qui passe et me rapproche de l'échéance fatidique du mois d'avril me rappelle en effet que je me suis engagé ! Et les sueurs froides se transforment en transpirations abondantes et glacées.
    Excitant mais flippant…
    J'ai vu la première saison d'Engrenages, à sa sortie, il y a déjà quelques années. Je trouve quand même qu'on est loin derrière les anglo-saxons, même si ça m'agace de dire ça, car je sais que nous avons tous les talents en France. Mais pas les producteurs, il faut croire. Ou alors il leur manque quelque chose d'essentiel, pile entre les jambes.

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