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16 février 2013

John La Galite : l'ange gardien des auteurs indépendants


DR
John La Galite (de son vrai nom Jean-Michel Sakka) est né à Carthage (Tunisie) d’un père fonctionnaire et d’une mère professeur de français. Passionné de littérature depuis l’enfance, il commence à écrire alors qu’il est lycéen. Après des études secondaires, il quitte la Tunisie pour Paris et la Faculté des Sciences, où il obtient un doctorat de biochimie. En 1998, il s’installe en Floride, exerce divers métiers, puis se consacre à l’écriture.
Plon publie son premier roman, Le Lézard vert, un manuscrit rejeté par 23 maisons d’édition. Le Miami Herald lui consacre alors deux pages.
Depuis, il a publié 13 romans chez Plon sous le nom de John La Galite et de Jean-Michel Sakka, dont Zacharie, Grand Prix RTL-Lire.
Ses livres ont été traduits en plusieurs langues, et Zacharie est devenu un livre culte au Japon.
John La Galite se trouve en Thaïlande au moment du tsunami qui dévaste Pukhet et les îles de la mer d’Andaman. Une expérience dramatique qu’il intègre dans deux de ses livres, La Porte des songes et L’Ange gardien.
On le retrouve à la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande, à Mae Sot, où il participe à l’intégration des réfugiés Karens.
John La Galite partage son temps entre Los Angeles et l’Asie.
Et répond à mes questions entre deux escales. Thank you, Mister John !

Vous êtes l’auteur d’un grand nombre de romans publiés chez des éditeurs traditionnels, cependant, depuis quelque temps vous publiez vos romans en auteur indépendant, et vous rencontrez un énorme succès. Qu’est-ce qui vous a conduit à cette démarche ?
J’étais lié avec le PDG d’une maison d’édition parisienne qui a publié 13 de mes romans. Lorsqu’il a pris sa retraite, les choses ont changé. Mes manuscrits sont passés de lectrice en lectrice avant d’être rejetés. J’ai contacté d’autres éditeurs, présenté mes manuscrits, mais sans plus de succès. Je n’avais plus vraiment le choix. Ne me restait que l’auto-édition.

Quels avantages voyez-vous à publier vos livres de façon indépendante, comparativement à une publication par un éditeur traditionnel ?
Essentiellement la liberté de création, sous toutes ses formes, et la possibilité de connaître la réaction du public. Celle des journalistes ne m’intéresse pas ou plus. De toute façon, la presse ne fait pas vendre.

Quelles sont les inconvénients ?
Vous n’avez pas d’éditeur. Pas d’avance à la signature du contrat. Plus personne pour vous guider dans l’écriture de vos manuscrits et manager votre carrière. Vous êtes seul pour prendre toutes les décisions et vous occuper du marketing de votre livre.

Quelles difficultés rencontrez-vous, d’ordre technique ou autre ? Que pensez-vous des différentes plates-formes ?
J’ai appris à résoudre les problèmes techniques en travaillant sur les processus de conversions de fichier. Aujourd’hui, je n’ai plus vraiment de « difficultés » de cet ordre.
En ce qui concerne les plates-formes, je suis uniquement sur KDP. 

Proposez-vous vos livres exclusivement en numérique ou également en version papier ? Comment cela se passe-t-il ?
Pas de version papier, du moins tant que les prix ne s’aligneront pas sur les prix des livres de poche, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Avez-vous une idée du regard que portent les professionnels du livre – éditeurs, auteurs, libraires, critiques, journalistes – sur les  auteurs indépendants ? Et les lecteurs, qu’en pensent-ils ?
Je peux me tromper, mais je pense qu’aux yeux des professionnels, les auteurs indépendants n’existent que dans l’univers numérique et chez les possesseurs de liseuses, et qu’un auteur qui n’est pas publié n’est pas un auteur, du moins en France. Quant à ce que pensent les lecteurs, mes meilleures ventes chez Amazon viennent de manuscrits que les éditeurs ont rejetés.

À votre avis, de quelle manière le courant indépendant, en littérature, pourra-t-il gagner ses lettres de noblesse ?
Le monde change et tout a été dit. Le livre est toujours un travail de création, mais c’est devenu un produit commercial qui obéit aux lois de « l’entertainment ». Le courant indépendant en littérature est lié au nombre de liseuses. Le jour où il y en aura quelques millions en France, l’édition traditionnelle connaîtra des jours difficiles.

Comment voyez-vous l’évolution de ce mode de publication ?
Le nombre de liseuses est le seul goulot d’étranglement.

Pouvez-vous nous présenter le dernier roman que vous proposez en auteur indépendant ?
Il s’appelle Rencontre. C’est une histoire d’amour avec une touche de suspense et de paranormal. Je reprends une vieille formule, celle du roman-feuilleton. Trois épisodes sur une période de 9 mois. Je ne suis pas certain de la réaction du public. Mais c’est aussi un des avantages de l’auto-édition. Être libre de tenter de nouvelles expériences.

Pour en savoir plus sur l'auteur, consultez sa page Amazon

2 commentaires:

  1. Je trouve la personnalité de John très intéressante et son idée de feuilleton, à suivre ! Je pense que c'est une excellente initiative que je poursuis moi-même. ;)

    Merci pour cette interview. :)

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  2. Bonjour Philippe. Oui, je crois que la série littéraire excite de plus en de plus de monde et répond à une attente des lecteurs. Allez, je me fais un peu de pub, j'en écris une également pour les éditions La Bourdonnaye. Les premiers épisodes (dont le tout premier gratuit) arrivent en avril. Ce sera mordant… et saignant !

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