Le Darknet est la face cachée du Net et
représente la partie immérgée de l’iceberg.
Écrivain novice dans le domaine, je vous
invite, à travers une série d’articles, à suivre mon parcours dans les
profondeurs de la Toile interdite. Ou comment, pour les besoins d’un livre,
j’ai accepté de courir des risques.
Épisode 1.
L’Actor’s studio
transposé à la littérature
La
méthode Actor’s studio, vous connaissez ? Elle consiste, pour un comédien,
à devenir réellement son personnage. Par exemple, pour un rôle de boxeur,
l’acteur pratique ce sport pendant des mois, s’entraîne en salle, côtoie des
boxeurs, des entraîneurs et fréquente les championnats pour se familiariser à
l’environnment de la boxe.
Pour
l’écriture de mon roman Mauvais garçon,
j’ai décidé de tranposer la méthode Actor’s studio à la littérature. Mon
personnage principal, Thomas, va être amené, au cours de l’histoire, à surfer
sur le Darknet, cette partie secrète et méconnue d’Internet, qui en représente
néanmoins 80 %, dit-on, source de légendes, de fantasmes et de rumeurs
contradictoires. Comme je ne connaissais rien de ce monde de l’ombre, j’ai jugé
pertinent de me cultiver. Mon but était, sans rédiger un guide d’utilisation,
de ne pas raconter n’importe quoi sur le sujet et d’avoir un minimum de
crédiblité dans l’utilisation des termes techniques et du mode de fonctionnement
du Net underground.
J’ai d’abord eu peur de me faire serrer par
les flics
Seulement,
s’il est facile de s’inscrire dans une salle de boxe, il n’est pas évident de
devenir un habitué du Darknet. Pourquoi ? Les infos sur cet univers
trouble circulent difficilement, et il semblerait que les autorités compétentes
– policières, militaires, services d’espionnage, que sais-je encore – mènent
une surveillance étroite pour repérer ceux qui seraient tentés de s’y promener.
La cyberpolice, entre autres,
s’intéresse de très près aux utilisateurs du Darknet.
Ma
première crainte était donc de me faire serrer par l’une de ces autorités et
non le danger potentiel que je courais en me rendant sur des sites plus ou
moins louches. Que risquais-je pénalement et juridiquement en me baladant sur
les réseaux cachés de la Toile ? Les flics pouvaient-ils débarquer chez
moi et me conduire en tôle ? Marrant de constater que j’ai d’abord eu peur
des représentants de la loi.
Drogue, armes, snuff-movies…
Ensuite,
je ne suis ni un geek ni un petit génie de l’informatique et j’ignorais si mes
pauvres compétences d’utilisateur lambda d’ordinateur suffiraient.
Enfin,
qu’allais-je trouver, dans les profondeurs du Darknet ? J’avais en tête la
phrase de Nietzche : « Celui qui combat des monstres doit prendre
garde à ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme,
l’abîme regarde aussi en toi. » Drogue, armes, snuff-movie,
pédopornographie, pour ne citer qu’eux, voilà ce qu’abritaient, selon ce que
j’en avais entendu dire, les méandres du Darknet.
Le Darknet ou le supermarché de
l’illégalité ?
Beau
programme de réjouissances. Ce qui m’intéressait, moi, pour mon roman, c’était
surtout les sites d’opinion et d’idélogie. En existait-il ? Au fond, ça
n’avait pas grande importance. Un écrivain invente. Et ce qui me séduisait dans
l’idée, c’était que Mauvais garçon
serait, je crois, la première fiction écrite française à utiliser le Darknet en
toile de fond.
Embarquement pour les
Enfers
Alors,
O.K., je pouvais a priori me faire repérer et voir débarquer chez moi une
brigade musclée de cyberpoliciers pour m’embarquer menottes au poignets ;
je pouvais me perdre sur des sites aux contenus tous plus horribles les uns que
les autres et succomber à la tentation, quitte à y laisser mon âme ; je
n’avais peut-être pas les bagages pour partir à la découverte de cette terra
incognita aux mille dangers, mais une petite voix en moi – bonne ou mauvaise
conscience ? – me chuchotait que le jeu en valait la chandelle.
C’est
donc poussé par l’excitation de l’inconnu, mais avec la peur au ventre, que
j’allais m’embarquer pour les Enfers. L’aventure commençait.
(À
suivre…)
Pour
en savoir plus sur Mauvais garçon
L'interview Le Plus de L'Obs
L'interview de La Fringale culturelle
L'interview de Salon littéraire
L'interview de Viabooks
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